Au bout du rouleau

8Juin/17Off

Le piratage possible de sous-marins britannique

Malgré les affirmations de l’armée britannique à l’égard de la sécurité de ses sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, des experts pensent que de nombreux ordinateurs et le logiciel sophistiqué des missiles balistiques Trident, qu’ils transportent, sont vulnérables à un éventuel piratage. La flotte britannique de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), équipés de missiles Trident, est vulnérable « à une interférence cybernétique » qui pourrait rendre inutile l'arme nucléaire britannique et même mener à « un échange catastrophique d'ogives nucléaires », conclut un rapport du groupe de réflexion londonien British American Security Information Council (BASIC). « En s'appuyant sur de nombreux ordinateurs, un logiciel complexe et des lignes de code infinies, le système Trident est indéniablement vulnérable à une interférence cybernétique », constate le rapport. Le ministère britannique de la Défense a, à plusieurs reprises, déclaré que les systèmes d'exploitation des sous-marins nucléaires du pays ne pouvaient être piratés en mer parce qu'ils n'étaient pas connectés à Internet. Mais les auteurs du rapport ont exprimé leur scepticisme. Selon les analystes, même s'il serait vrai qu'un sous-marin en mer ne pourrait pas être attaqué via des canaux numériques, les navires ne sont pas tout le temps en mer. Ainsi, le rapport indique qu'à certains moments les SNLE sont vulnérables à l'introduction de logiciels malveillants, par exemple pendant leur maintenance à la base navale de Faslane, en Écosse. « Les systèmes cybernétiques sensibles des [missiles balistiques intercontinentaux, ndlr] Trident ne sont pas connectés à Internet ou à tout autre réseau civil. Néanmoins, le navire, les missiles, les ogives et tous les systèmes de soutient dépendent d'ordinateurs, de dispositifs et d'un logiciel. Chacun d'entre eux doit être développé et programmé. Ils incorporent des données uniques et doivent être régulièrement mis à jour, reconfigurés et corrigés », informe le document. Le Royaume-Uni possède en service quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de classe Vanguard, qui doivent d'être remplacés dans les années 2030. Les navires sont capables de porter huit missiles balistiques Trident, dont chacun est armé de cinq ogives thermonucléaires à guidage individuel.

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